The Forced March of the Oromos

Djibouti - Yemen : The forced march of the Oromos

The Ethiopian Oromo population is destitute. Dozens of thousands of them irregularly travel to Saudi Arabia, in hope of a better future. But their crossing is a long, perilous, almost impossible one. People walk their way from Ethiopia, across Djibouti, and Yemen because they can’t afford to pay a smuggler. The first trap is made of the Galafi Mountains, between Ethiopia and Djibouti where the heat and the thirst kill. Then comes Obock, the small port where the migrants arrive at night to face the Red Sea over overcrowded dhows. Finally comes Yemen, where local bandits infiltrate the migration economy. In Yemen, the Oromos become an easy prey as the poorest are taken away from their route, kidnapped by the wrong smugglers, and tortured until their families pay the ransom. Some of them have to sell all their lands to free a son or a boy from torture hell holes. From one Aden Gulf shore to the other, we have walked with the Ethiopian Oromo people. From the pieces of their odyssey, we wish to tell the story of a mortal crossing, where only the hope for a better future keeps one alive. This is the portrayal of the Oromo people, transfigured by hardships.

Text : Charles Emptaz
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Djibouti - Yémen : la marche forcée des Oromo

Les Oromo n’ont rien chez eux en Ethiopie. Par dizaine de milliers, ils migrent vers l’Arabie Saoudite, richissime contrée où il s’imaginent un avenir. Mais la route est longue, périlleuse, impossible. Elle se pratique à pied faute de pouvoir payer les passeurs et elle est semée d’embuches.  Les montagnes de Galafi à la  frontière avec Djibouti, où soleil et soif mettent à terre les plus vaillants. A Obock, petit port sans charme où  les migrants sont convoyés de nuit vers des boutres surchargés qui affrontent les vagues de la Mer Rouge. Et surtout au Yémen, où l’industrie migratoire est infiltrée par les mafias locales. Là, les migrants Oromo deviennent des proies. Les plus pauvres sont les plus vulnérables, arrachés sur la route, aux prises avec de mauvais passeurs, ils sont torturés jusqu’à ce que leurs familles paient la rançon, devant parfois vendre toutes leurs terres pour tirer un fils ou une fille de l’enfer des maisons de torture  D’une  rive à l’autre du Golfe d’Aden nous avons marché avec ces migrants Ethiopiens. Des bribes de cette odyssée, nous voulons reconstituer le récit d’une traversée mortelle, où seule l’idée fixe de gagner un jour son pain, aide à tenir. Dessinant en creux le portrait d’un peuple transfiguré par l’épreuve: les Oromo.

Text : Charles Emptaz

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The Forced March of the Oromos

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