"The drought made us equal"
« The drought made us equal »
In 1991, after three years of war against Mogadishu, Somaliland declared its independence. While Somalia engulfs in a conflict that does not seem to end, Somaliland creates its own political system, money, and army. The last Al-Shabaab attack was in 2008, proof of the relative stability of the « State », compared to its neighbor. But Somaliland is still unrecognized by the international community. I
In 2017, El Niňo hit the Horn of Africa. According to the United Nations, 6.2 million Somalis are living food insecurity because of the drought, and 2.9 million suffer from severe malnutrition. It is the North of Somalia that is hit the hardest, where you can find the self-proclaimed State of Somaliland.
Kilometers of dust and rocks, scattered soksoks, and parched locust trees. A deadly heat. The Gu and Deyr seasonal rains are only a memory for the herders of Somaliland. Cattle, the first exportation product, is decimated by the drought. A blow for Somaliland, which has the 4th lowest GDP in the world (2014, World Bank) and an unemployment rate of 70% (2015).
Stuck between war-torn Yemen, Somalia's Al-Shabaab and the repressive Ethiopian regime, Somaliland became a host “country”. In February 2015 the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) counted more than 70 000 refugees in the capital city of Hargeisa alone. It could not access all the camps, and the numbers are higher. The drought only worsened since 2014, and the 14 formal and informal camps of Hargeisa saw their population grow. Pastors, farmers, and nomads became internally displaced. Having lost all their cattle or crops, they had to flee their villages. Now, they represent 19% of the camp's population.
" La sécheresse nous a rendus égaux "
En 1991, après trois ans de guerre contre Mogadiscio, le Somaliland déclare son indépendance. Alors que la Somalie s'engouffre dans un conflit qui ne semble pas vouloir se terminer, le Somaliland crée son propre système politique, son argent et son armée. La dernière attaque d'Al-Shabaab remonte à 2008, preuve de la relative stabilité de " l'État ", comparé à son voisin. Mais le Somaliland n'est toujours pas reconnu par la communauté internationale.
En 2017, El Niňo a frappé la Corne de l'Afrique. Selon les Nations unies, 6,2 millions de Somaliens vivent l'insécurité alimentaire à cause de la sécheresse, et 2,9 millions souffrent de malnutrition sévère. C'est le nord de la Somalie qui est le plus durement touché, là où se trouve l'État autoproclamé du Somaliland.
Des kilomètres de poussière et de rochers, des soksoks éparpillés et des caroubes desséchées. Une chaleur mortelle. Les pluies saisonnières de Gu et Deyr ne sont plus qu'un souvenir pour les éleveurs du Somaliland. Le bétail, premier produit d'exportation, est décimé par la sécheresse. Un coup dur pour le Somaliland, qui a le 4e PIB le plus bas du monde (2014, Banque mondiale) et un taux de chômage de 70% (2015).
Coincé entre le Yémen en guerre, Al-Shabaab en Somalie et le régime éthiopien répressif, le Somaliland est devenu un "pays" d'accueil. En février 2015, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a dénombré plus de 70 000 réfugiés dans la seule capitale, Hargeisa. Il n'a pas pu accéder à tous les camps, et les chiffres sont plus élevés. La sécheresse n'a fait que s'aggraver depuis 2014, et les 14 camps formels et informels d'Hargeisa ont vu leur population augmenter. Des pasteurs, des agriculteurs et des nomades sont devenus des déplacés internes. Ayant perdu tout leur bétail ou leurs récoltes, ils ont dû fuir leurs villages. Désormais, ils représentent 19% de la population du camp.