Blue Bloods
Le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d'années dans de nombreuses régions du monde. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses, thérapeutiques mais aussi esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif. C'était aussi un mode de marquage utilisé pour l'identification des esclaves, des prisonniers ou des animaux domestiques.
Qu’il soit discret ou qu’il couvre toute une partie du corps, symbolique ou purement esthétique, tout tatouage a une histoire. Marquer sa peau à l’encre indélébile est un acte fort, une façon de prendre le contrôle d’un corps qui nous échappe, ou de graver à jamais un souvenir, une joie, une douleur. Femme ou homme, jeune ou vieux, riche ou pauvre : le tatouage est « encré » dans les moeurs. En France, une personne sur dix serait tatouée, même si, comme le souligne la psychosociologue Marie Cipriani-Crauste, « le tatouage est encore trop souvent mal perçu par la société ». Apanage des bad boys, le tatouage ? Pas seulement. « Il est beaucoup plus répandu que vous ne pouvez l’imaginer. Seulement, nombreux sont ceux qui les cachent, car le tatouage touche à quelque chose d’intime ». Avec ces portraits d'individus, hommes, femmes de tout âge et de toutes origines, je pénètre dans une véritable intimité : intimité du lieu, intimité du corps, intimité de l'âme ... À travers l'habitation, nous découvrons différents éléments qui nous donnent à voir sur la personne. A travers le corps, le tatouage raconte des parcours de vie, des états d'âme, des appartenances à un groupe à une culture. Ce projet se situe à la frontière du documentaire et du travail d'auteur.
Seule la photographie fait acte d'information, qui n'est ici basé que sur l'imaginaire, juste un prénom pas de fonction ni statut social n'apparaît, ils sont pourtant tous différents, Barman, postier, ingénieur, tatoueur ou encore comptable et non que pour seul point commun "le sang bleu".
Blue Bloods
Tattoo art began millions of years ago and exists in a great number of regions of the world. It can be done for symbolic, religious, therapeutic or aesthetic reasons. In a few civilisations, tattoo art is even considered as a rite of passage due to the pain endorsed during the procedure. It has also been used as a brand of identity on slaves, prisoners and domestic animals.
Weather it be discreet or that it covering a wider part of one’s body, symbolic or purely aesthetic, every tattoo has a story. To mark one’s skin with indelible ink is a strong act, a way to take control over a body which escapes from us or to mark a memory forever, a moment of joy or of pain. Man or woman, young or old, rich or poor: tattoos are inked in our habits.
In France, we estimate that one out of ten persons is tattooed, even though, as points out Marie Cipriani-Crauste, psychologist: “ Tattoos are still frowned upon in society. Prerogative of bad boys, the tattoo? Not only. “It is way more common than you can imagine, except many hide them since tattoos refer to something very intimate”.
With the portraits of individuals, men, women of all ages and all origins, I penetrate a true intimacy: the intimacy of the body and the mind. Throughout dwelling, we discover different elements that we can see from the person. Through the body, tattoos tell the paths of life, states of mind and affiliations to groups or cultures. This project situates itself at the border between a documentary and an author’s work.
Only photography can have an act of information, it is strictly based on the imagination, only a name, no social status takes the surface, even though they are all different: barman, postman, engineer, tattoo artist or even accountant and have the one common point: blue point.