La vie sauvage
La vie sauvage / The wild life
I met on a mountain path a young man and his wolf. His name was Inti, the Inca’s name of the Sun god. I remember a sentence of Inti « here it is simple to live happily ».
In this serie, I explored the less populated territories. I wanted to explore the most remote parts of France, to see if there were still places away from modernity, where one could feel far from the issues of our time and where the natural beauty of the landscape would be a refuge. For two years, I explored the Pyrenees mountains, in Ariege, at the French-Spanish border. At the the end of the road, the summits mark the end of the country. One cannot go any further. Its hidden valleys, its forests, its hard nature attracts men and women who come to get a different perspective of life. I have photographed “A Wild Life.”
Ariege is now one of the least populated department of France and one of the poorest too. Country with character to the tough and wild nature, these small remote Ariege mountains have welcome in the 70s lots of hippies and communities. Even if it belongs to the past, a free spirit remains here, where everyone has a place, where everyone can experiment his own way of life outside society's strict norms where community spirit is strong. I portrayed neo-rural people, people who came to start over, kids of the lands, those with declining lifestyle, atypical people. They make these valleys, these forests and these mountains small villages, a place apart where each and everyone in their proper way tries to preserve this freedom to live. Nature is at the center of their lives. I have portrayed «The Wild Life».
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La vie sauvage
Je rencontrai au détour d’un chemin un jeune gars et sa louve. Il s’appelait Inti, du nom du dieu solaire Inca. Une phrase d’Inti me revient aujourd'hui en mémoire - pour vivre heureux, ici c’est simple .
Avec cette dernière série, je continue d’explorer les territoires à la marge. j’avais commencé il y a quelques temps à identifier les endroits les plus reculés de France, à voir s’il existait des lieux à l’écart de la modernité où l’on pourrait se sentir loin des tracas pesants de notre époque et où la beauté naturelle du paysage serait un refuge. Évidemment, même si cela reste une utopie, il reste bien encore quelques lieux qui correspondent à cette idée. j’ai voyagé dans les montagnes de l’Ariège qui viennent buter contre la frontière avec l’Espagne. Nous sommes au bout de la route, les sommets marquent la fin du territoire. Impossible d’aller plus loin. Ces vallées cachées, ces forêts, cette nature rude attirent depuis des décennies des hommes et des femmes venus chercher une autre perspective de vie.
L’Ariège est aujourd’hui l’un des département les moins peuplés de France et aussi l’un des plus pauvres. Pays de caractère à la nature rude et sauvage, ces petites montagnes reculées de l’Ariège ont accueillies dans le courant des années 70 un grand nombre de hippies et de communautés. Même si cela appartient au passé, Il reste ici un esprit libre où chacun a sa place, où chacun peut expérimenter un mode de vie parfois à la marge de société, où l’esprit d’entraide est fort. J’ai photographié ces néo-ruraux, ces personnes venues se reconstruire, ces enfants du pays attachés à leur terre, ces décroissants, ces personnages atypiques, un ensemble de personnes qui font de ces vallées encaissées, de ces forêts et de ces hameaux de montagne, un endroit à part où ils essayent chacun à leur façon de préserver une vie faite de liberté. La nature est au centre de leur vie. J’y ai photographié « La Vie sauvage ».