Refugees crisis in Greece

Ile d’Agathonisi

Cette petite île située au sud de Samos a vu arriver sur ses cotes plus de 30 000 migrants depuis la fin de l’été.

Nous arrivons sur place avec le bateau MOAS, un navire spécialement conçu pour le secours en mer des migrants.

En cette fin mars, deux familles afghanes ont été recueillies par l’équipe de Médecins Sans Frontières, 

seule ONG présente sur place.

Elles sont arrivées sur les cotes, déposées par un speed-boat après avoir déboursé 1500 € par personne.

Cette arrivée sur le territoire grec est malheureusement advenu au lendemain du 20 mars 

et ces treize personnes (deux couples avec quatre ou cinq enfants) seront probablement renvoyées en Turquie 

après leur passage par le camp de Samos. 

Pour l’instant, la météo leur permet de rester à Agathonisi, où leur séjour a de faux airs de vacances 

sur une île grecque.

 

île de Samos

Samos est l’une des îles grecques dont les côtes jouxtent celles de la Turquie. 

On peut aperçevoir le soir les lumières de Kouchadassi.

Moins médiatisée que l’île de Lesbos, Samos est néanmoins l’une des îles que choisissent les migrants 

pour arriver en Grèce, sur le territoire européen. 

Au moment où ces photographies sont prises, l’accord entre l’Union Européenne et la Turquie vient d’entrer en application. A partir du 20 mars tout migrant qui arrive sur les îles est destiné à être renvoyé en Turquie. 

Les «hotspots» deviennent des centres de détention, les ONG, telles Médecins Sans Frontière se désengagent, 

refusant de cautionner l’accord et d’être finalement des auxiliaires de la police grecque.

La météo est mauvaise en mer pendant plusieurs jours et le nombre d’embarcations qui arrivent sur les côtes diminue. 

Restent sur les plages les vestiges de ces milliers d’arrivées : gilets de sauvetage, embarcations, vêtements...

Pour certains migrants, arrivés avant le 20 mars et dont la nationalité est «compatible» 

avec le statut de réfugié (Syrie, Irak, Afghanistan) l’heure est venue de quitter le camp de Samos pour rejoindre Athènes.

Ils viendront grossir les rangs de ceux qui attendent au port du Pirée. 

Un ferry arrive et des sourires apparaissent sur les visages. 

Leur périple est loin d’être terminé, leur avenir incertain, mais c’est une étape qui est franchie, 

un pas en avant vers leur nouvelle vie.

 

Athènes, le port du Pirée

Pour tous ceux qui ont pu, via les îles grecques, arriver jusqu’ici, le port du Pirée est une étape 

qui commence à s’éterniser. 

Les frontières étant fermées jusqu’à nouvel ordre, plusieurs centaines de personnes campent, 

devant les ferries et les bateaux de croisière, avant de savoir quand et comment se déroulera la suite de leur voyage. Compte tenu des informations liées à la situation d’Idomeni, les migrants sont encouragés à attendre ici 

et à se répartir dans les différents camps disséminés dans le pays.

 

Le camp d'Idomeini

A la frontière avec la République de Macédoine. La frontière est fermée. 

Ce passage, qui n’était qu’une étape sur la route des Balkans pour des miliers de migrants 

est devenu une impasse.

Entre 10 000 et 15 000 personnes sont bloquées ici, dans des conditions déplorables. 

Des familles, des femmes et des enfants s’entassent sur des terrains boueux 

dans des conditions d’hygiène sommaires.

Ils gardent l’espoir que demain ou après demain la frontière rouvrira et qu’ils pourront poursuivre leur périple 

vers leur rêve : gagner l’Allemagne ou la Scandinavie.

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